Suite à l'annonce du projet de restructuration sur TP Centre Est, les salariés de Montigny, comme ceux des autres sites, sont mobilisés. Sans ôter le moins du monde la responsabilité du patronat de Téléperformance, particulièrement sourd à nos revendications, nous estimons que la responsabilité des donneurs d'ordre est aussi engagée, en l'occurrence Orange pour Montigny.
Mais cela n'est sans doute pas assez au goût de Teleperformance... Depuis début juillet, le flux d'appels était sérieusement diminué. Et personne ne s'en plaindrait, surtout pas nous qui refusons les cadences et les objectifs de productivité épuisants, s'il n'y avait pas la rémunération variable. Moins d'appels, c'est moins de part variable, et c'est surtout un salaire à la fin du mois ridicule. Déjà que tous les mois, c'est l'incertitude sur l'attribution de cette part variable : une absence injustifiée, une mauvaise note d'écoute, et c'est zéro variable... pour le salarié, Orange rémunérant bien TP pour les ventes. Les salariés précaires sont eux aussi une bonne aubaine : ceux embauchés pour l'été à Montigny ont reçu l'annonce qu'ils n'auraient aucune rémunération variable, alors que rien ne s'y oppose, et qu'à Orléans, la direction a fait machine arrière en confirmant que les CDD auraient bien droit à leur part variable.
Les conseillers de Montigny ont donc entamé des démarches pour obtenir une compensation financière, car le phénomène n'est pas dû à une baisse du volume mais à un rang de priorité faible, qui a fait que les appels n'arrivaient à Montigny que quand les autres centres n'étaient pas disponibles.
Les premières réponses étaient tout à fait insuffisantes (de 5 à 35 euros, alors qu'il avait été demandé un montant identique pour tous, et la question des intérimaires passée sous silence), la colère a monté d'un cran.
Le 22 Juillet au matin, les souris d'ordinateur en avaient perdu la boule ! Pour interpeller Orange, quelques appels ont été transférés vers des dirigeants d'Orange.
Le 23 Juillet, la direction de Teleperformance a totalement bloqué tous les flux d'appels Orange vers le site de Montigny, reportant les appels vers nos collègues d'Orléans et augmentant ainsi leur charge de travail, ce que nous dénonçons. Des conseillers sont menacés de sanctions. Une vingtaine de personnes pourraient être concernées, avec mise à pied conservatoire.
Une intervention collective a empêché hier la remise de la première notification.
Une manifestation d'une centaine de personnes a eu lieu dans l'après-midi en direction du siège de Guyancourt, où nous sommes entrés de manière bruyante.
Un entretien avec Michel Frayssignes, DRH Centre Est, n'a apporté que la confirmation de leur volonté d'engager des sanctions disciplinaires.
Le 24 juillet, une cinquantaine de salariés ont de nouveau manifesté devant le site de Guyancourt. Les discussions se poursuivent avec la direction pour obtenir satisfaction sur nos revendications.
Nous demandons l'arrêt des procédures disciplinaires, et plus largement des projets de la direction (plan social, accords de substitution) qui vont dans le sens de la dégradation de nos conditions de vie et de travail.
