Nous ouvrons aujourd’hui (12 noveembre 2009) des négociations sur les conditions de travail à Teleperformance. Le sujet est d’importance, et la CGT a fait part, à de nombreuses reprises, et au niveau des sites comme auprès de notre PDG, de ses inquiétudes au vu de la situation qui prévaut dans l’entreprise, et ne fait que se dégrader.
Malgré de nombreuses alertes, des organisations syndicales, des instances représentatives du personnel comme des salariés, la direction de Teleperformance semble poursuivre dans une voie néfaste pour tous : les exigences sont de plus en plus fortes, les entretiens disciplinaires et les sanctions vont bon train, les horaires déjà difficiles sont modifiés au dernier moment, la mutualisation des activités se met en place sur de plus en plus de sites, les prescriptions de la médecine du travail ne sont pas toujours respectées, …
Les attentes des salariés sont donc grandes à ce sujet, et la CGT espère qu’enfin la santé des salariés, leur bien-être au travail, l’équilibre de leur vie personnelle, seront au cœur des discussions.
Les prétextes qu’utilise la direction de Teleperformance, sur la situation économique ou les exigences des donneurs d’ordre, ne sauraient tenir face à l’urgence de remettre l’humain au cœur du travail et de la vie professionnelle.
Le 9 octobre, le Ministre du Travail a annoncé un plan d’urgence sur le stress au travail, en proposant que la transposition de l’accord national interprofessionnel de 2008 soit négociée au niveau des entreprises de plus de 1000 salariés.
Parmi les indicateurs du stress lié au travail, cet accord cite l’absentéisme, le turn-over, les conflits et plaintes fréquentes des salariés. Tous ces indicateurs sont au rouge à Teleperformance, et ce depuis des années.
Quand la CGT a demandé l’ouverture de négociation sur le stress au travail, il nous a été répondu que cela s’inscrirait dans le thème des conditions de travail.
Nous exigeons aujourd’hui un engagement de la direction que les négociations qui s’ouvrent prendront en compte toutes les dimensions que recouvrent les termes « conditions de travail » et « stress ». Nous demandons également à revoir les projets d’accord sur les autres thèmes à la lumière de ces discussions.
En effet, rien dans l’organisation du travail, que ce soit le système de rémunération, la planification, les méthodes de management à tous les niveaux, les objectifs et le contenu du travail, n’est sans effet sur la santé et le bien-être des salariés. Ces facteurs sont d’ailleurs cités dans l’ANI de 2008.
C’est donc à une analyse approfondie de la situation actuelle qu’il faut se livrer aujourd’hui, afin de revoir tout ce qui dans l’organisation du travail porte atteinte aux salariés, et d’y remédier.
La CGT sera bien entendu force de propositions et associera l’ensemble des salariés à ces discussions, mais c’est avant tout la responsabilité de l’entreprise qui est aujourd’hui engagée. Nous ne pouvons que souhaiter que la direction se montre à la hauteur des enjeux et des attentes des salariés.
Au vu de la réunion, qui a à peine duré quelques heures le matin, ça ne semble pas être le cas...
